Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/64

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seul avec elle que je fus positivement soulagé lorsque, pénétrant dans la dernière chambre, nous y trouvâmes une domestique qui cousait auprès de la fenêtre. Je murmurai alors très rapidement une phrase que je ne parvins pas à achever, pour dire à Mlle Renaud que ma visite était terminée et que j’avais vu suffisamment l’état des lieux. Nous descendîmes rejoindre sa mère, tandis que je me raillais tout bas du beau résultat de ma supercherie : dix minutes de tête-à-tête sans avoir su prononcer un mot !

Nous étions revenus dans le salon. Je me disposais à prendre congé de Mme Renaud ; j’avais peine à m’en aller ; je jetais des regards furtifs autour de moi, — car la villa de mon père était louée non