Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/141

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l’homme, sec, droit, l’œil éteint ; la femme, souriante, épanouie comme une rose d’automne…

C’est toujours amusant de regarder des gens dont quelqu’un vous a beaucoup parlé. Julien ajoute :

— D’après Fréminet, elle n’aurait point une bonne réputation, la belle madame Bouvreuil…

Mais il s’interrompt, voyant le rideau se lever, pour m’avertir, un peu confus :

— Ne l’écoutez pas, celle-là : elle est de moi… et elle est idiote… Si vous ne teniez pas à assister au ballet que danse Nadine, je vous aurais priée de partir… J’ai honte de mes chansons stupides !

Et le jeune auteur dramatique, navré d’écrire des couplets incongrus commandés par Fréminet, se rencogne, maussade, au moment où le beau Mafiole, entrant en scène, déclame d’une voix claironnante :

« La Grève des Ventres, romance dépopulatrice… »