Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/52

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tête féminin : aussi, vous allez rester pour en rompre la monotonie.

Le petit Dangel accepte tout de suite, une lueur de plaisir au fond des yeux. À la bonne heure : on n’est pas obligé de le retenir de force. À présent, il faut que je m’habille. L’heure s’avance… Bah ! dois-je me gêner avec Julien ? Si ce jeune arriviste vient ici, mû par une arrière-pensée de séduction intéressée, dans l’espoir de cimenter, grâce à mon amitié — hum ! — la promesse inconsistante que lui fit Léon Brochard, prouvons-lui que sa jolie personne blonde et vaine n’a aucune importance aux yeux désenchantés de Nicole ! Je décide :

— Je vous quitte un instant : il est temps que je songe à changer de toilette. Vous allez vous morfondre… Il y a une curieuse collection de gravures dans ma bibliothèque ; aimez-vous mieux regarder les images ou bavarder derrière la porte de ma chambre, dans le boudoir ?

— Je choisis le boudoir… Les collections d’estampes ne sont amusantes que si on les feuillette à deux…

Voyez-vous ça ! il a raison. Je le guide à