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INTRODUCTION

rateurs de Montesquieu et des défenseurs de Marat. Comment eut-il connaissance de ce manuscrit ? Quel pouvait en être l’heureux propriétaire ? Que devint ce manuscrit ? Telles sont les différentes questions que nous nous proposons de résoudre.

« Le manuscrit autographe, nous fait savoir l’obligeant bibliographe de Marat, M. Chévremont, dont il n’est nullement fait mention dans l’inventaire des papiers de Marat dressé par le Comité de sûreté générale de la Convention, devint la propriété d’un de ses neveux, résidant à Genève depuis longtemps. » C’est ainsi que M. Ducasse eut connaissance du manuscrit, et par curiosité en publia les cent dernières lignes.

« Cette publication, ajoute notre bienveillant correspondant, loin d’être approuvée par la famille, provoqua le mécontentement du frère de M. Marat, de Genève. » En 1866, ce manuscrit était la propriété des arrière-neveux de Marat, à l’obligeance desquels M. Ducasse en devait la communication.

Les motifs qui décidèrent l’héritier du célèbre conventionnel à en empêcher la publication, nous sont inconnus. Certainement ce travail ne portait point ombrage à la réputation du Jacobin, mais servait à nous le faire connaître d’une manière plus intime et plus particulière. Bien que l’éloge de Mon-