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sabine

le pourquoi de cette note aux journaux au sujet de la prétendue indisposition de Mécénia.

— Qu’est-ce que vous me donnerez en échange ?

— Le nom de la grande dame surprise hier en souper intime au café Anglais.

— Pas possible !… tu l’as ? blagueur ! tu assurais il n’y a qu’un instant à Alézieux, devant Mécénia, que tu n’avais pu rien obtenir.

— C’est que Mécénia voulait me le faire répéter, et j’ai été obligé de lui assurer qu’on me l’avait caché à la préfecture. Lui confier ce nom c’était faire poursuivre l’épouse coupable par le mari ; alors, tu comprends, j’ai préféré feindre une ignorance qui n’est pas dans mes convictions.

— En ce cas, marché conclu. Tu me dévoileras le nom en question et je te donnerai le pourquoi de mon Écho.

— Encore autre chose, observa le reporter Jean d’Ennezac. Ne pourrais-tu pas, Octave, insérer dans la République athénienne de demain — tu entends ! de demain, — les quelques lignes de protestation de Raimbaut ? Lui et moi sommes de vieux camarades de collège, et je lui ai promis de t’en parler.

— Diable ! interrompit Rémy en prenant le papier que lui tendait son confrère, c’est que Mécénia me fera une scène… Ah ! parbleu, donne toujours. Je mettrai la lettre de ton ami après les deux ou trois lignes d’éreintement à son sujet, ça aidera la protestation à se digérer. Seulement tu me répondras. Ne l’oublie