Page:Marcel Schwob - Œuvres complètes. Écrits de jeunesse.djvu/272

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Y avait un tapis-franc qu’était peint en rouge ;
Après la lourde y avait un’ lanterne rouge.

Cré non ! elle en avait remouché des grinches
Qui maquillaient des brèmes chez le dab du guinche !
Ils débouclaient la lourde en comptant leurs thunes,
Ils arrivaient comm’ ça quand tombait la brune,
Ils rompaient à la sorgu’, l’moment du turbin.
Cré non ! qu’elle allumait la goul’ des frangins !

Y avait un tapis-franc qu’était peint en rouge ;
Après la lourde y avait un’ lanterne rouge.

Les gouines y venaient avec leur morlingue :
N’en fallait pour les macs qui soiffaient sur l’zingue.
Y en avait qu’étaient pleins et partis en bombe
Au lieu de turbiner quand sonnaient trois plombes.
Les pègres et les grinch’s, les fourgu’s et les macs,
V’naient bâcler à leur aise un coup de fric-frac.

Y avait un tapis-franc qu’était peint en rouge ;
Après la lourde y avait un’ lanterne rouge.

Elle était bath à voir, la camoufle rousse,
Trempant de raisiné la tronch’ de nos gousses
Qui montraient leurs rondins, jouant des mirettes
Pour mett’ de la pommade à nos rouflaquettes.
Du poignon ! et si ça n’avait pas biché,
Fallait qu’ell’ les allum’ pour un aut’ miché.