Page:Marcellin, Jornandès, Frontin, Végèce, Modestus - Traductions de Nisard, 1860.djvu/662

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


NOTES SUR LE PRÉCIS DE MODESTUS

Séparateur


NOTE PRÉLIMINAIRE.

Le texte du Précis de Modestus ayant été reproduit presque littéralement par Végèce, c’est dans les notes sur l’ouvrage, beaucoup plus considérable, de ce dernier auteur, que l’on trouvera les remarques philologiques, historiques et autres, qui se réfèrent aux mêmes endroits de ces deux écrivains.

La recherche en est rendue facile par le soin que nous avons eu d’indiquer dans la traduction de Modestus, à la fin de chaque paragraphe, le livre et le chapitre de Végèce où ce paragraphe a été par lui inséré. Nous ne consignerons donc ici que les variantes et les leçons, souvent très-bonnes, qui sont particulières au texte de Modestus.


NOTES SUR LE PRÉCIS DE MODESTUS.

§ 1. — Flammulis. Quelques savants lisent flammeolis. Mais nous croyons la leçon de notre texte meilleure ; elle est aussi dans Végèce.

§ 2. — Curvationes. Le texte de Végèce et des manuscrits de Modestus porte curvaturas, qui paraît une meilleure leçon.

Et præcipiendum. Stewechius introduit ici tunc (et tunc præcipiendum), sans doute d’après le texte de Végèce.

Tyronium, quem cuneum vocant. C’est évidemment trigonum qu’il faut lire, comme dans Végèce, au lieu de tyronium, qui n’est pas un mot latin, et qui, vint-il de tyro, n’aurait ici aucun sens raisonnable.

§ 3. — Auxiliares, cum ducuntur. Le texte de Végèce porte auxiliares conducuntur, et Stewechius propose ici cette leçon, il en est de même, dans cette phrase, de moribus, qu’il remplace, comme Végèce, par numeris, et, plus bas, de tarde, dont il fait tardius, d’après la même autorité.

§ 5. — Sciendum est enim. Nous préférons, avec Végèce et Stewechius, sciendum est autem.

Imagines imperatorum, has enim imagines, etc. Cette phrase est bien plus correcte dans Végèce, dont le texte diffère de celui de Modestus en plus d’un endroit, principalement sur la force numérique des dix cohortes dont il est question dans ce paragraphe.

In prima quoque enucleati. Il faut lire évidemment ipsa, comme dans Végèce, au lieu de prima.

Minor itaque numéros… esse debet. Nous avons lu esse non debet. C’est la leçon du texte de Végèce, et la seule bonne. — De même il faut lire, plus bas, si non tantum unam cohortem, etc., au lieu de et non tantum, etc.

§ 6. — Torquarii duplares. Végèce a écrit torquati qu’il faudrait lire ici.

Torques aureus solius virtutis præmium. Des textes de Modestus portent solidæ à la place de solius, et on lit dans Végèce solidus. Mais nous pensons que solius est la meilleure leçon ; elle explique simplares, comme binam annonam explique duplares.

§ 7. — cl homines gubernat. Modestus ou ses scribes mettent ses verbes tantôt au présent, tantôt au passé : c’est une confusion de temps, d’où Végèce, qui a tout confondu aussi, n’est certainement pas fait pour nous tirer. On lit dans son texte gubernabat. Mais qui a raison des deux ?

Sic decem centurionibus regebatur : quibus magnæ utilitatis [gratia] magnus honor a veteribus est constitutus. La première partie de cette phrase nous ayant paru inintelligible, nous avons traduit d’après le texte de Végèce, qui porte : Sic decem centuriæ cohortis primæ a quinque ordinariis regebantur : quibus magnæ utilitates, et magnus honor, etc. Mais noos sommes ensuite revenu au nôtre, parce que les mots magnæ utilitatis gratia offrent, ce nous semble, un bien meilleur sens que magnæ utilitates.

Erant decani decem militibus præpositi. On lit dans Végèce, et Stewechius propose de lire ici, denis militibus, bonne leçon en effet.

§ 8. — Legati imperatoris ex consularibus. Végèce dit : ex consulibus.

Plures numero gubernantur. On lit numeri dans Végèce ; et ces deux leçons nous semblent bonnes.

Præcepta servabant vigiliarum, sive profectionis. Tesseras ab eodem petebant. Le texte de Végèce porte : præcepta servabant. Vigiliarum sive profectionis tessera ab eodem petebatur ; et on lit dans un manuscrit : profectionis tesseras, ab eodem petebant. Ces différentes leçons peuvent se défendre ; mais celle de Végèce nous paraît la meilleure.

Exercitus non solum peditum. Il vaut mieux lire exercitio avec Végèce.

§ 9. — In quemvis tumultum. Stewechius a proposé ici la leçon qu’on trouve dans Végèce, in quantovis tumultu, et il a raison.

Centurii. Végèce appelle ces officiers centenarii.

Quique singulas gubernare jusserunt catervas. Stewechius propose une correction que nous approuvons : cuique cum cuncti milites sequerentur. Végèce dit, cum centeni.

§ 10. — Pedites qui decem decadibus centuriæ præerant, etc. Cette phrase n’a vraiment de seus que dans Végèce, et nous avons traduit d’après son texte, que voici : Ut enim centum et decem pedites ab uno centurione, sub uno vexillo gubernantur, similiter xxxii equites, etc.

§ 11. — Armis talibus dicitur instrucia. On lit dans Végèce et dans quelques textes de Modestus, docetur.

Decima cohors… semper oblinet cornu. Il faut lire, comme dans Végèce : Sinistrum semper oblinct cornu.