Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/132

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du vulgaire, leur esprit pénètre le principe même des choses, et semble deviner ce qu’il ne voit pas.

No XXIX. (Du 23 au 30 janvier.) — Le district des Cordeliers poursuit de sa haine le courageux journaliste Marat. Loustallot, qui n’approuve pourtant pas les fureurs de sa polémique, prend encore une fois la défense de l’Ami du Peuple. Il engage les citoyens à ouvrir les yeux, à ne plus se faire d’illusion sur les membres de certains districts qui sont les créatures de l’aristocratie. Et comme on pourrait lui reprocher d’avoir autrefois loué ces magistrats, alors qu’ils défendaient loyalement les droits du peuple, il fait cette déclaration de principes :

« Un écrivain a naturellement trois objets en vue, les principes, les personnes et les choses. S’il varie ou s’il faiblit sur les principes, méprisez-le sans retour ; mais s’il ne varie que sur les hommes et les choses, ne vous hâtez pas de le taxer de contradiction : examinez auparavant si ce ne sont point les hommes et les choses qui ont changé. »

On ne saurait mieux dire en moins de mots.

Nous avons vu déjà l’opinion du rédacteur des Révolutions sur la liberté de la presse. Il revint encore sur ce sujet en discutant un projet de loi proposé par le comité de constitution, sous ce titre : « loi contre les délits qui peuvent se com-