Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/204

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trage à la nation inspire le parallèle suivant à Loustallot :

« Une forteresse est assiégée le 14 juillet par les citoyens de Paris ; elle est emportée ou rendue ; l’officier qui la commandait au nom du roi est mis à mort par le peuple, pendant qu’il se rend à l’Hôtel de ville ; trois autres officiers de l’état-major sont également mis à mort. Cette action est approuvée dans l’Assemblée nationale ; le roi reconnaît que le peuple a fait un usage légitime du droit de pourvoir à sa sûreté ; ceux qui sont entrés les premiers dans le fort sont des héros ; ceux qui étaient dedans sont des traîtres. Le 14juillet est l’époque la plus glorieuse pour le nom français ; et un décret fixe à ce jour mémorable le serment civique de tous les corps armés du royaume. »

« Trois forteresses sont attaquées le 30 avril par les citoyens de Marseille ; elles sont emportées ou rendues ; elles sont occupées, pour le roi, par les gardes citoyennes. Un seul officier de l’étatmajor est mis à mort par le peuple pendant qu’il se rendait à l’Hôtel de ville ; et ceux qui sont entrès dans les forts sont des gens sans aveu, des révoltés ; ceux qui étaient dedans, des officiers irréprochables. Les Marseillais ne trouvent dans le conseil du roi que des ennemis, dans l’Assemblée nationale que des juges inexorables ; et le