Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/243

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Mais la Gazette de Paris, les Actes des Apôtres tout ce que l’aristocratie a produit de plus lâche, de plus atroce contre l’Assemblée nationale, les pamphlets insidieux et pervers que le ministère fait fabriquer contre les députés patriotes ou contre les écrivains qu’il n’a pu corrompre, circulent tranquillement : on les donne à ceux qui ne veulent pas les acheter… »

« Dites donc, dites à vos commettants que la presse, ce dernier espoir de tout homme qui aime la patrie, n’est libre ici que pour ceux qui distillent l’aristocratie, ou qui calomnient pour la cour : dites-leur que les membres de la municipalité actuelle de Paris n’attendent que d’être réélus pour commencer une guerre à outrance contre tous les écrivains patriotes. S’il leur restait du moins l’espérance de pouvoir se réfugier dans les grandes communes dont les chefs sont patriotes ! s’ils pouvaient y transporter avec leurs dieux pénates la statue de la liberté !… »

« Allez donc, ô députés des grandes communes, allez préparer vos compatriotes à recueillir les restes de la liberté de la presse, et à protéger, contre les persécutions ministérielles, les écrivains qui, après vous, osent se compter parmi les plus utiles défenseurs de la liberté. »

La lecture de ces pages, empreintes d’un patriotisme si élevé, dut faire oublier aux délégués