Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des départements bien des ennuis et bien des fatigues. On peut considérer ce numéro comme la profession de foi de Loustallot. Les lignes suivantes lui servent de conclusion :

« Ce journal ne s’est recommandé auprès de vous que par son utilité. Tel il a été, tel il sera, si nous ne parvenons à l’améliorer. L’instruction est le plus sûr moyen de maintenir une révolution. La force peut rebâtir une forteresse que la force a détruite. Une défaite peut être réparée par une victoire ; mais il est au-dessus de tout pouvoir de faire qu'un peuple ne sache pas ce qu’il a appris. »

« Il est au-dessus de tout pouvoir de faire qu’un peuple ne sache pas ce qu’il a appris. » Éloquentes paroles et qui prouvent bien que l’instruction du peuple est le seul remède contre le despotisme, la seule barrière à élever contre la tyrannie. »

No LIII. (Du 10 au 17 juillet.) — Enfin, le grand jour est arrivé ; le peuple français tout entier célèbre avec enthousiasme la prise de la Bastille. Au Champ de Mars, dans cette vaste plaine où Michelet évoque à nos yeux le grand acteur de la Révolution, le Peuple, au Champ de Mars plus de trois cent mille hommes viennent saluer pieusement ce premier anniversaire national. On oublie un moment les soucis de la lutte et les haines de parti : toute la France par-