Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/110

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Notre soin était chaque jour
De t’aimer, de charmer la vie ;
Tu meurs, mais tu restes chérie :
La mort ne peut rien sur l’amour.

En multipliant ces exemples, chaque tombe offrirait sans doute des leçons spéciales. Un examen attentif de toutes les vérités morales que ces tombeaux possèdent, demanderait plusieurs journées ; dans cet opuscule nous avons voulu seulement tracer une promenade de trois heures au plus, pour les curieux. En présentant ces petites biographies à leur attention, nous avons cherché de démontrer combien l’étude de ce lieu funéraire présente d’instruction solide et variée ; après les jours de tourmenté de la génération qui maintenant s’écoule avec rapidité dans la nuit des tombeaux.

Suivons maintenant à droite l’allée de peupliers qui conduit dans la partie basse du cimetière.

Dès que l’on a dépassé le logement des gardiens, on aperçoit à sa gauche un grand espace (5e div.) encore vacant. Dans son point le plus élevé, sous de vieux marronniers, sont deux tombes couchées sous lesquelles reposent M. et madame Réveillon, dont le désastre de la manufacture dans le faubourg Saint-Antoine, pillée l’an 1789 par des brigands, fut le premier