Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/205

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patrie ; il dédaigna sa propre fortune pour la patrie ; il prodigua son sang, ses talens, sa vie pour la patrie ; il vivra toujours dans les cœurs français, où le sentiment de la reconnaissance envers sa mémoire sera pour jamais le monument vivant de sa gloire ; gloire immortelle, elle ne saurait manquer de devenir dans tous les âges l’objet de la noble ambition de tous les députés des départemens de la France. Comme les soldats s’empressèrent autrefois, pour marcher plus sûrement à la victoire, d’aiguiser leurs armes sur le monument érigé au lieu où Turenne périt, les législateurs français viendront devant la cendre et l’image du général Foy retremper leurs âmes, admirer sa sagesse, s’exciter à l’abnégation d’eux-mêmes pour les intérêts de leur pays, se dévouer au culte de la Charte, loin de laquelle il n’est plus de repos, plus de paix, plus de bonheur pour la patrie ; de la cendre du général Foy renaîtra une race d’intrépides défenseurs des droits légitimes de la couronne, du peuple, de la France.

Deux athlètes combattant naguère dans la même lice sont déjà venus prendre place près de cet homme illustre. A sa droite repose Stanislas Girardin, sous un tombeau décoré d’une couronne civique ; à sa gauche Manuel, attendant encore un monument funéraire.

Girodet, dont on aperçoit l’image sur son