Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/218

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néraire, nulle tombe ne fut l’objet d’un si fréquent et si universel hommage.

Devant elle s’élève le monument érigé par ses collègues à l’illustre Camille Jordan, ennemi prononcé de l’anarchie, défenseur intrépide des libertés constitutionnelles octroyées par la Charte, dans laquelle il voyait la paix publique assurée par la garantie de tous les droits, les abus empêchés par la presse publiant sans crainte toute vérité, mais punie dès qu’elle s’écartait du respect dû au roi, à la religion, à la morale publique, aux lois. Il mourut dans la disgrâce des hommes du pouvoir. Il sacrifia à sa conscience, à la France, sa fortune personnelle, son repos particulier et maintenant la patrie récompense sa vertu par son respect et sa reconnaissance.

De l’autre côté du chemin (33e div.), le monument de madame Gérard se recommande par des inscriptions respirant la plus tendre piété filiale. Dans l’espace à gauche (41e div.), s’élève un piédestal consacré à la mémoire de M. Lecomte, statuaire habile. On considère le marbre funéraire de M. Scipion Périer, l’honneur du commerce de Paris, chimiste profond, manufacturier distingué, sage administrateur, homme de bien. Le tombeau de M. de Rémuzat instruit de la fragilité d’emplois honorifiques. A l’aspect de la dernière demeure de ma-