Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/261

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périté constante pour l’Etat, par la fidèle observation des principes qu’il saura établir, maintenir et défendre contre toutes infractions. Sous leur égide les arts, le commerce, l’industrie doivent prospérer, le repos de la France doit être inaltérable. A tant de titres l’antique maison de Bourbon, fondée sur une longue possession du trône, lui paraît seule digne de reprendre les rênes de l’Etat. Cette persuasion lui dicte l’adresse et la déclaration dont il propose l’adoption au Conseil général du département de la Seine, dans lesquelles il déploie son cœur comme homme public et son dévoûment aux descendans de saint Louis. Ecoutons sur son tombeau ses propres paroles ; elles y acquerront d’autant plus d’énergie, que telle fut son immuable pensée jusqu’au dernier soupir : « N’est-ce pas lui (Bonaparte) qui, redoutant par-dessus tout la vérité, a chassé outrageusement, à la face de l’Europe, nos législateurs, parce qu’une fois ils ont tenté de la lui dire avec autant de ménagemens que de dignité ? Voyez ce vaste continent de l’Europe, partout couvert des ossemens des Français et des peuples qui n’avaient rien à se demander les uns aux autres ; qui ne se haïssaient point ; que la distance affranchissait des querelles, et qu’il n’a précipités dans la guerre que pour remplir la terre du bruit de son nom. Que