Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/62

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que les jours s’écoulent au sein de la prospérité ; aussi l’on vit placer en 1804, dans ce cimetière, seulement treize pierres tumulaires[1], leur nombre ne fut en 1805 que de quatorze, en 1806 de dix-neuf, en 1807 de vingt-six, en 1808 de cinquante et un, en 1809 de soixante-six, en 1810 de soixante-seize, en 1811 de quatre-vingt-seize, en 1812 de cent trente. Les sépultures particulières étaient peu fréquentes, les concessions à perpétuité fort rares. Cependant rien ne manquait dans cet établissement de ce qui devait matériellement seconder la piété des familles : son site possédait les avantages les plus précieux, un marbrier habile offrait dans son enceinte l’emploi de ses talens, des modèles parfaits et la perfection dans l’exécution de ses entreprises[2]. Le concierge s’y chargeait de la vente des grilles pour défendre les monumens funéraires des moindres outrages, le portier présentait aux parens des couronnes pour les orner, et se chargeait de les entourer de fleurs. Cependant tout languissait dans le

  1. Les renseignemens sur le nombre des monument érigés avant 1816 sont puisés dans un ouvrage publié en 1816, où sont réunies toutes les épitaphes existant jusqu’en 1815 sur tous les monumeps, les pierres tumulaires et les croix de bois existans dans le cimetière du P. La Chaise. On peut l’estimer officiel, parce que cette collection se fit sous les yeux de l’ancien concierge de cet établissement, homme instruit.
  2. M. Schwind.