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En route vers Damas


Au petit matin, je trouve tous mes amis arabes qui m’attendent pour me souhaiter un bon voyage. Personne ne se doute, à l’exception d’Ahmed et d’Ali, de ma vraie destination. Ils sont sur la terrasse et me font des signes de la main, tandis que l’auto démarre vers le village où je vais retrouver Soleiman, qui m’attend en se promenant sur la place de Palmyre, pour ne pas se faire remarquer.

Je suis un peu anxieuse à l’idée de cet enlèvement à la barbe du colonel, tout en étant ravie de lui donner ainsi une leçon pour lui apprendre à ne plus se mêler de mes affaires. Au moment où j’arrive sur la place, une voiture de la police se met en travers de la route et nous oblige à nous arrêter.

Le brigadier s’avance et me demande :

— Où vas-tu ?

Je lui réponds, furieuse :

— Ça ne te regarde pas.

Un château turc du ive siècle après J.-C., à Palmyre

Malheureusement, avant que j’aie pu faire taire le chauffeur, celui-ci a déjà dit :

— Nous allons à Damas.

Le brigadier m’offre de m’escorter