mourut le 25 ocobre 1570. Voyez Blanchard, Éloges des Premiers Présidens au Mortier & des Conseillers au Parlement de Paris. 1645, in-fol.
XI
Ce manuscrit contient : 1o le Prologue & les deux premières Journées ; 2o sept Nouvelles détachées, qui ne sont pas copiées dans l’ordre convenable & dont le texte est incomplet ; 3o un poème composé par la Reine Marguerite & qui, dans ce manuscrit, a le titre suivant : Le Miroir de Jésu Crist crucifié :
Cy est la vraye cognoissance
Du péché & de l’ignocence,
Et qui se peult mirer & veoir
En Christ en aura le sçavoir,
Car sans luy n’avons qu’ignorance.
Ce poème commence ainsi :
Seigneur Jésu, que je dois advouer
Pour mon exemple & très cher myrouer,
En toy me puys mirer, cognoistre & veoir,
Car de me voir hors de toy n’ay pouvoir…
À la fin du poème se lisent les vers suivants :
Je cherche aultant la croix & la desire
Comme autreffoys je l’ay vollu fouyr ;
Je cherche aultant par tourment en jouyr
Comme outrefoys j’ay craint son dur martire,
Car ceste croix mon ame à Dieu atire
[Par la vertu de son divin pouvoir]
Dont tous les biens qu’au monde puis avoir
Quicter je veulx ; la croix me doibt souffire.
Ce poème du Miroir de Jésus-Christ n’est qu’une longue paraphrase de la Passion de Notre-Seigneur. C’est le dernier ouvrage de Marguerite, qui n’a pas eu le temps de le revoir. C’est ce que nous apprend Frère Olivier, Docteur en théologie, qui, en 1556, a