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DU TOME SECOND

Page 271, lignes 22-3. — Ms. 75762 : « Que les gens simples & de bas estat. » — L.

XXX. — Histoire d’un Gentilhomme qui se trouve épouser en même temps sa propre fille & sa propre sœur.

De 1499 à 1503. En Languedoc. — L.

Page 283, ligne 32. — « Et que, pour parler ne pour beiser, n’ont point d’esmotion, &c. » — Tous les textes, aussi bien celui de Gruget que les manuscrits, donnent la leçon inintelligible : n’ont point dévotion. La correction d’esmotion donne un sens d’autant plus plausible que, trois lignes plus haut, on a lu : « Quand ils se sentent esmouvoir. » — M.

Page 275, ligne 8. — Ms. 75762. Le manuscrit que nous suivons portait : « du Roy Loys XI. » — L.

Page 275, lignes 8-11. — « Au temps du Roy Louis douziesme estant lors Légat d’Avignon ung de la Maison d’Amboise, nepveu du Légat de France, nommé Georges. »

Georges d’Amboise qui fut Légat du Saint-Siège en France est le même qui, sous le nom de Cardinal d’Amboise, est célèbre dans notre histoire comme ministre favori de Louis XII. (Voyez la Vie du Cardinal d’Amboise, premier Ministre de Louis XII, &c., par M. Louis Le Gendre, Rouen, 1724, in-12, 2 vol.) Le Légat d’Avignon dont Marguerite veut parler doit être Louis d’Amboise, qui fut le soixante-douzième Évéque d’Alby, de 1474 à 1502. Tome I, p. 34, du Gallia christiana, on trouve une notice sur ce prélat, qui joua un rôle assez important dans les affaires de son temps.

Le récit singulier qui fait le sujet de cette Nouvelle n’a pas été imaginé, comme on pourrait le croire, par la Reine de Navarre ; il repose sur une tradition populaire dont on retrouve des traces dans plusieurs localités en France. Voici quelques détails à ce sujet recueillis par Millin dans ses Antiquités nationales : « On trouvait au milieu de la nef (de l’église collégiale d’Écouis), dans la croisée, une plaque de marbre blanc, sur laquelle on lisait cette épitaphe :

Ci gît l’enfant, ci gît le père,
Ci gît la sœur, ci gît le frère,
ci gît la femme & le mari,
Et ne sont que deux corps ici.

« La tradition est qu’un fils de M. d’Écouis avait eu de sa mère, sans la connaître & sans en être reconnu, une fille nommée Cé-

Hept. IV.
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