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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

cendres le mercredi qui suit le dimanche de la Quinquagésime & qui commence le Carême. — M.

Page 330, lignes 20-2. Édit. de 1558 : « croyant asseurément qu’une telle amour spirituelle, quelque plaisir qu’elle en sentist, ne sçauroit blesser sa conscience ». — L.

Page 332, lignes 15-7. Ms. 75762. Le manusc. que nous suivons portait : « le Paige ayant montré à son maistre le moïen de mener ceste affaire. » — L.

Page 333, lignes 19-20. — « Et que pour rien ne le porteroit pour servir en masques. » V. dans Rabelais, liv. IV, ch. XIII, l’épisode de Tappe-coue. — M.

Page 333, lignes 27-8. — Édit. de 1558 : « & avec du liège en ses souliers se feist de la propre grandeur du Prescheur ». — L.

XXXVI. — Vengeance d’un Président de Grenoble.

De 1505 à 1509. À Grenoble. Historique & romanesque. — L.

Page 341, ligne 6. — Ung Président dont je ne dirai le nom, mais il n’estoyt pas Françoys.

Dans un Dictionnaire manuscrit des Beautés de choses curieuses du Dauphiné on lit :

« Dans la rue des Clercs, à Grenoble, on voyoit autrefois sur le portail de la maison de Nicolas Prunier de Saint-André, Président au Parlement de Grenoble, un écusson de pierre soutenu par un ange & portant pour armoiries : d’or à un lion de gueules. Ces armes étoient celles de la famille Carles, éteinte au XVIIe siècle. L’ange qui supportoit l’écusson tenoit l’index d’une de ses mains contre sa bouche d’un air mystérieux & comme indiquant qu’il faut savoir se taire. Geoffroy Carles, Président unique au Parlement de Grenoble en 1505, l’avoit fait mettre sur cette maison, qui lui appartenoit. Cet homme sut en effet dissimuler assez longtemps avant que de trouver l’occasion de se venger de l’infidélité de sa femme, en la faisant noyer par la mule qu’elle montoit, au passage d’un torrent ; il avoit commandé à dessein qu’on laissât la mule plusieurs jours sans boire. Cette aventure, imprimée en plusieurs endroits, a fait le sujet d’une des Nouvelles de ce temps, mais dans ce conte on n’y nomme pas les personnages. Geoffroy étoit si savant dans la langue latine & dans les humanités, que la Reine Anne de Bretagne, femme de Louis XII, le choisit pour enseigner cette langue & les belles-lettres à Renée, sa fille, qui fut depuis Duchesse