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II. — AUTRE FARCE
[DEUX FILLES, DEUX MARIÉES, LA VIEILLE,
LE VIEILLARD ET LES QUATRE HOMMES.]
LE VIEILLARD ET LES QUATRE HOMMES.]
Bib. nat.; Fonds français, no 12,485, folio 88o à 100 vo.
La Première Fille commence:
Tout le plaisir & le contantement
Que peult avoir ung gentil cueur honneste,
C’est liberté de corps, d’entendement,
Qui rend heureux tout homme, oyseau ou beste ;
Malheureux est qui, pour don ou requeste,
Se veult lyer à nulle servitude.
Quant est de moy, j’ay mise mon estudde
D’avoir le corps & le cueur libre de franc ;
Il n’y ha nul qui par solicitude
Me sçeust jamais ouster ce digne ranc.
La Seconde Fille.
Ô qu’ilz sont sotz & vuydes de raison,
Ceulx qui ont dit une amour vertueuse
Estre à ung cœur servitude & prison,
Et, pour aymer, la Dame malheureuse !