Page:Marguerites françaises.djvu/136

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Aux rencontres soudains et non deliberez, la crainte fait par desespoir les mesmes effects, que la temerité par prudence.

Je suis deçeu en mes esperances, mais je ne le puis estre en ma crainte.

Les Amants vivent tousjours avec plus de crainte, que d’esperance, et adjoustent plustost foy aux mauvaises nouvelles, qu’aux bonnes.

Il faut tousjours que la crainte laisse quelque asseurance, et monstre plus d’experience que le danger.

C’est chose qui arrive vo-