Page:Marguerites françaises.djvu/140

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que je tiens pour filles legitimes de la verité.

Les hommes forment volontiers leurs creances, à ce qu’ils desirent et asseurent, come choses faites, ce qu’ils voudroyent estre fait.

Mes desirs ont prins tel fondement en ma presomptive, que j’ose flater ma croyance de l’honneur de vostre amitié.

Nous voulons ordinairement croire tard ce qui blesse nostre ame en le croyant.

Je crains qu’en croyant à vos belles paroles, ma croyance ne soit ulceree d’une erreur.