Page:Marie Lenéru - La Paix.djvu/157

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maître… Mais ici, comme partout, c’est encore le rejet, d’épaules en épaules, des responsabilités. Nul ne se sent responsable de la paix. Les plus clairvoyants, les plus avertis, c’est presque insensé de le dire : Ils manquent de zèle ! L’idée qu’ici ils puissent être des chefs ne leur vient même pas. Ah ! quand on pleure, quand on est sous le sac et la cendre, quand on survit vraiment à son propre cœur, à ceux qui sont morts pour notre lâcheté… Ah ! comme on a bien ce que l’on mérite. Vous pleurez l’hécatombe de vos fils, ô nations hypocrites, levez donc seulement un doigt pour que le martyre leur soit épargné demain ! Que toutes les nations, que tous les États ne soient pas là haletants devant l’avenir toujours menacé de leur paix, de leur « Victoire », et qu’un ordre enfin tombe d’en haut : Assez ! à tout jamais assez ! (On frappe cette fois à l’autre porte qui donne dans un cabinet de toilette.) C’est vous, Marguerite ? Entrez !