Page:Marie Lenéru - La Paix.djvu/160

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Pas une de nos mesures n’est votée. Je n’ai pas voulu que vous l’appreniez demain par les journaux.

Mabel, faiblement.

Pas même…

Moore

Pas un iota. À chacun de mes articles, une voix, la mienne ! (Mabel a un petit rire nerveux.) Ne devenez pas folle, ma chère !

Delisle, bon prince.

Que vouliez-vous qu’ils fissent ? Il était trop certain que l’opinion publique n’était pas préparée, qu’elle ne les aurait pas suivis.

Moore, sarcastique.

C’est bien ce que tous ils m’ont dit. Chacun m’a répété : « S’il ne tenait qu’à moi, ou à mon gouvernement… Mais nous devons compter avec le pays ! … l’opinion serait contre nous. » Je suis leur chef, je dois donc les suivre. « Convertissez d’abord le public, et vous n’aurez plus besoin de faire appel à nous. »

Ces bagatelles de la porte n’en finiront jamais : « Après vous s’il vous plaît. » Jusqu’au jour où quelqu’un aura la désinvolture de passer devant résolument… et ne