Page:Marie Lenéru - La Paix.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Delisle

Ah ! oui… tu m’as déjà dit cela, tout à l’heure après notre conversation.

Jean, doucement.

Non… non… ce n’est pas notre conversation… Quelques mots seulement, plus tard, avant dîner, rappelez-vous ?

(Le visage contracté, Delisle regarde douloureusement son neveu.)

Marguerite

Que t’a dit ton oncle ?

Delisle, très troublé.

Ce n’est pas ce que tes frères auraient demandé de toi ?

Jean, doucement.

Qu’en savez-vous ? De quel droit me parlez-vous en leur nom ? J’étais plus près d’eux dans les tranchées. Ce que j’ai vu, ils l’ont vu… ce que j’ai pensé, ils l’ont pensé. (Marguerite les regarde intensément l’un et l’autre, mais ne pose plus aucune question.)

Simone

Il y a un autre côté à la question… Je pense que ça n’a pas beaucoup d’importance pour toi, mon cher Jean, puisque tu ne m’as