Page:Marie Lenéru - La Paix.djvu/46

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Jean, doucement et obstinément.

Non… ce n’est pas comme cela. Je veux votre assentiment. Je veux que ma mère, qui fut presque mon frère d’armes… je veux qu’elle veuille et décide avec moi. Je veux être un soldat par son choix et par le mien.

Marguerite, même jeu.

Pourquoi as-tu douté ? Pourquoi cette mise en scène ? Tu as donc eu peur que je ne m’oppose ?…

(Le jeune homme a un regard vers lady Mabel.)

Mabel

Vous avez peur de moi, Monsieur de Gestel ?

Jean

Vous avez une grande influence sur ma mère. Elle vous aime et elle vous admire. Vous soutenez les hommes de votre pays qui veulent en finir avec la guerre. Votre ami Graham Moore qui fut un admirable champion de la lutte, je le reconnais, est aujourd’hui, au sein du Cabinet, le représentant attitré de la paix définitive.

Mabel, émue.

Eh bien ?