SONNET
L’ire de Dieu par le sang ne s’appaise
De bœufs, ny boucs, espandu sur l’autel,
Ny pas encens, ou sacrifice tel,
Le souverain ne reçoit aucun aise.
Qui veut, Seigneur, faire œuvre qu’il te plaise,
Il faut qu’il ayt sa foy en l’Immortel,
Avec espoir, charité au mortel,
Et bien faisant, que ton loy il ne taise.
L’oblation, qui t’est fort agréable,
C’est un esprit en oraison constant,
Humble et dévot, en un corps chaste estant.
O tout puissant, soit moy si favorable,
Que pour tousjours ces grâces dans mon cœur
Puissent rester à la gloire et honneur
VA, TU MÉRITERAS[1]
À l’évêque de Rosse, après sa délivrance de prison.
Puisque Dieu a, par sa bonté imence,
Permis qu’ayez obtins tant de bonheur,
De despartir en crédit et faveur
Hors de prison, en sayne conscience,
Remerciez sa divine clémence,
Qui de tous biens est seul cause et autheur,
Et le priez d’un humble et dévot cœur,
Qu’il ait pitié de ma longue souffrance.
SA VERTU M’ATTIRE[2]
VERITAS ARMATA
formé avec son nom en latin Maria Stevarta.