Page:Marie de France - Poésies, éd. Roquefort, I, 1820.djvu/557

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qu’il voyoit quelqu’un, dès-lors il devenoit impossible de pouvoir s’en emparer. La tradition rapporte que chaque année, ce cheval revenoit près de la rivière le jour où il avoit perdu son maître ; ne le retrouvant pas, il couroit çà et là, frappoit la terre de ses pieds et hennissoit fortement.

L’aventure de Graelent qui s’en alla avec sa mie, et du fidèle coursier, fut chantée dans toute la Bretagne. Les Bretons en firent un Lai, que l’on appella le Lai de Graelent-Mor.