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POÉSIES

FABLE XXXI.

De totes les Bestes è des Oiseax li parlemenz,
alias
Dou Lyon et de l’Aygle[1].

Dun Léon dist qui assambla
Tutes les bestes, è manda
Cil ki aleient sur quatre piez ;
E li Aigles i a purchaciez[2]
Tuz les Oisiaus qui èles unt,
E qui volent en l’air à munt[3].

  1. Phædr. Append. Burm., f. xviii.

    Romulus Nilant., lib. III, fab. xxvii.

    Anon. Nilant., fab. xxxviii.

    Volucres, Quadrupedes et Vespertilio.

    Vincent. Bellovacens.

  2. Invité, fait venir, mandé.
  3. C’est ce qu’on appeloit publier le ban pour inviter tous  les feudataires à venir au secours de leur seigneur. Les feudataires convoquoient à leur tour leurs vassaux, qui, conduits par des baillis, des avoués et des vidames, se rendoient au lieu désigné. Les bannerets amenoient ceux qui devoient former la cavalerie, et les comtes ou vicomtes les milices dont