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DE MARIE DE FRANCE.

Qui de cest mal moult se dehaite
Si velt que li mirre le voient
Et que ja devant li ne soient.
L’emperere les mire mande
Cil vinrent loes quelle comande
Li mire vinrent en la sale
L’orine virent pesme et pâle
Si en dient ce que lor samble
Et à ce s’acordent ensamble
Que jamais ne respassera
Ne jamais none ne verra.

Roman de Cliget, par Chrestien de Troyes, fonds de Cangé, n° 27, fo 204 vo col. 1.

Perceval, insulté par le sénéchal messire Kex, le Thersite des Romanciers, lui propose le combat ; ils courent l’un sur l’autre, et à la première rencontre le chevalier renverse si durement le sénéchal, que dans sa chûte celui-ci se casse le bras.

Et li rois ( Artus) qui le coer at tendre
Vers lui, et mervillos corage,
Li envoie un mire moult sage,
Et trois puceles de s’escole,
Qui li renoent la canole ;
Et puis li ont son bras lué,
Et rasoldé l’os esmiié ;
Puis l’ont el tré le roi porté,
Et si l’ont moult reconforté ;
Qu’il dient qu’il garira bien,
Jà ne s’en desconfort de rien.

Roman de Perceval le Galois, par Chrestien de Troyes, fo 170, vo col. 2 et 3.

Dans le fabliau de la Saineresse (féminin de saineur, chirurgien) ; une femme voulant tromper son mari, fait déguiser son amant à qui elle recommande de venir lorsque son