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DE MARIE DE FRANCE.
FABLE LII.
Dou Coulon è dou Gourpill[1]
D’un Coulun cunte que jadis[2]
S’esteit seur une croiz assis ;
Uns Werpis vint desouz sel’ vit
En haut parla et se li dit :
Pur coi, fet-il, siez tu lassus[3]
En si grant vent, descens ça jus,
Si siez lez moi en cest arbri.
Ge n’os par fei, cil respundi ;
Pur noient as poour de moi[4]
Si te dirai bien le porcoi.
Geo fui or ainz à un cunté[5]
- ↑ La Fontaine, liv. II, fab. xv, du Coq et du Renard. AEsop., fab. xxxvi. Le Grand d’Aussy, tom. IV, p. 226.
- ↑ Un pigeon se reposoit sur une croix placée au sommet d’un édifice.
- ↑ Pourquoi te placer si haut ; par un si grand vent ; descends et viens te mettre à côté de moi dans cet abri.
- ↑ Tu as peur de moi et c’est bien à tort.
- ↑ Or ainz, il n’y a pas long-temps.