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DE MARIE DE FRANCE.

FABLE LXIII.

La Compaignie dou Vilain è dou Serpent[1].

Dou Vilain è de la Sarpent
Nus mustre ci cunfètement[2],
Orent ensamble cumpaignie
E loiauté par foi plévie[3].
La Sarpenz au Vilain proia
E par amurs si cummanda,
Que let li apurtast suvent
Deus fois le jur par tel cuvent[4],
Qe grant sans li enssengnereit[5]

  1. La Fontaine, liv. V, fab. XII, La Poule aux œufs d’or ; et liv. X, fab. XII, Les deux Perroquets, le Roi et son Fils.

    AEsop., fabul. 136 et 191.

    Pidpay, tom. III, p. 93.

    Phædr. append. Burm., fab. 33, Pauper et Serpens.

    Anon. Nil., fab. 65.

    Le Grand d’Aussy, tom. IV, pag. 231.

  2. Parfaitement, de quelle façon, confectè,
  3. Par foi jurée, par serment, par promesse solennelle.
  4. Convention.
  5. Qu’il lui enseigneroit quantité d’actions sages, réfléchies et bien pensées.