Page:Marillier - La Sensibilité et l’Imagination chez George Sand, 1896.djvu/64

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mais surtout passe des heures avec sa petite fille Aurore, qui est une fillette charmante. » (Corresp. V. p. 279.) En 1854, elle avait déjà le même plaisir à partager les jeux des enfants, à vivre au milieu des plantes dans le silence de son jardin : « Je me livre avec furie au jardinage par tous les temps, écrit-elle à son ami V. Borie, cinq heures par jour avec Nini, (sa petite fille), à côté de moi, piochant et brouettant aussi. » (Corresp. IV, p. 5.) Jamais d’ailleurs elle n’avait senti pour le travail des doigts le mépris superbe de certaines femmes de lettres ; alors qu’elle avait en ses premières années de mariage l’âme toute pleine des vers sonores et désespérés des poètes romantiques, elle passait de longues journées cependant à coudre, à broder, à préparer des remèdes pour les pauvres gens du pays.

Mais elle aimait aussi de passion la vie en plein air. Courir à cheval, en voiture ou à pied