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Page:Marinetti - La Ville charnelle, 1908.djvu/144

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LA VILLE CHARNELLE

tendu sur des collines de fines sucreries,
Où le soleil assis comme un vieux mandarin
Veillait aux pâmoisons monstrueuses des fleurs.

Des écharpes légères de brume cramoisie
Chatouillaient le visage immense des Idoles.

Et dans la gloire souriante du matin,
De la panse feuillue des pagodes opaques
Un à un s’égouttaient sur la route d’ivoire
Les bonzes noirs pareils à des gouttes de laque.