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Page:Marinetti - La Ville charnelle, 1908.djvu/215

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À LA COMTESSE DE NOAILLES

Ô génies orageux qui flamboyiez jadis
sur le noir grouillement des races moutonnières,
je vous vois aujourd’hui ensevelis
sous les fientes énormes que tous les éléphants
balourds et tintinnabulants
d’une critique nègre,
ont déposé pompeusement sur vos tombeaux.

Oh ! l’écho exalté de vos voix immortelles
pâlit déjà sous le grignotement funèbre
des tarets littéraires,
qui s’éternise d’âge en âge.

Le Dante a seul vaincu tous ses commentateurs,