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Page:Marinetti - La Ville charnelle, 1908.djvu/41

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VII

LE LABOUREUR ET LES PIGEONS

Mais une morne lassitude épuisait mes genoux,
cependant que mon âme virant en plein azur
allumait un à un les fanaux du désir.
Je longeais les jardins transpercés de soleil,
insinuant mes pas sournois et gracieux
dans la mousse adorable où gloussent les ruisseaux.
Et la tendresse veloutait mes pieds dans la paresse
de cette vive et respirante végétation…
et j’en sortis en soulevant l’un après l’autre
mes pieds, avec délicatesse,