Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/171

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Mais, quoique vous ayez pénétré ma faiblesse,
Vous m’estimez assez pour ne présumer pas
Qu’on puisse m’obtenir après votre trépas.


Scène III

LAODICE, FLAMINIUS


LAODICE

J’ai cru trouver en vous une âme bienfaisante ;
De mon estime ici remplirez-vous l’attente ?

FLAMINIUS

Oui, commandez, Madame. Oserais-je douter
De l’équité des lois que vous m’allez dicter ?

LAODICE

On vous a dit à qui ma main fut destinée ?

FLAMINIUS

Ah ! de ce triste coup ma tendresse étonnée…

LAODICE

Eh bien ! le roi, jaloux de ramener la paix
Dont trop longtemps la guerre a privé ses sujets,
En faveur de son peuple a bien voulu se rendre