Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/312

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

BLAISE

N’importe, maugré qu’ou soyez bavard, mon dire est vrai ; c’est que ceti-là qui ment ne dit jamais la parole qu’il faut, et c’est comme s’il ne sonnait mot.

FONTIGNAC

Jé né hais pas cetté pensée ; elle est fantasque.

BLAISE

Revenons à vos misères. Retornez vos poches. Montrez-moi le fond du sac.

FONTIGNAC

Jé mé réproché d’avoir été empoisonnur.

BLAISE

, se reculant.

Oh ! pour de ceti-là, il me faut du conseil ; car faura peut-être vous étouffer pour vous guarir, voyez-vous ! et je sis obligé d’en avartir les habitants.