Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/342

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

FLORIS

Ainsi, ma chère amie, si vous aimiez mon frère, ne faites point de façon de lui en parler.

SPINETTE

Oui, oui, cela est extrêmement juste.

LA COMTESSE

Cela m’embarrasse un peu.

SPINETTE

Prenez garde, j’ai pensé retomber avec ces petites façons-là.

LA COMTESSE

Comme vous voudrez.

FLORIS

Mon frère, Madame est instruite de nos usages, et elle a un secret à vous confier. Souvenez-vous qu’elle est étrangère, et qu’elle mérite plus d’égards qu’une autre. Pour moi, qui ne veux savoir les secrets de personne, je vous laisse.

BLAISE

Je sis discret itou, moi.

SPINETTE

Et moi aussi, et je sors.

BLAISE

Allons voir si voute petit mâle de tantôt est bian avancé.

FLORIS

, à la Comtesse.

Je le souhaite beaucoup. Adieu, chère belle-sœur.