Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/364

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qui en fait d’autres mais morgué ! que vous avais-je fait pour nous mettre dans une requête qui nous blâme ?

LE POÈTE

Moi, je ne vous veux pas de mal.

LE COURTISAN

Pourquoi donc nous en faites-vous ?

LE POÈTE

Point du tout ; ce sont des idées qui viennent et qui sont plaisantes ; il faut que cela sorte ; cela se fait tout seul. Je n’ai fait que les écrire, et cela aurait diverti le Gouverneur, un peu à vos dépens, à la vérité ; mais c’est ce qui en fait tout le sel ; et à cause que j’ai mis quelque épithète un peu maligne contre le Philosophe, cela l’a mis en colère. Voulez-vous que je vous en dise quelques morceaux ? Ils sont heureux.

LE PHILOSOPHE

Poète insolent !

LE POÈTE

, se débattant entre les mains du Courtisan.

Il faut que mon épigramme soit bonne, car il est bien piqué.