Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/375

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Scène VIII

LE COURTISAN, BLAISE, FONTIGNAC, L’INSULAIRE, FLORIS


FLORIS

Je reviens. Je n’étais sortie que pour vous éprouver, et vous n’avez que trop bien soutenu cette épreuve. Votre indifférence même commence à m’alarmer.

Le Courtisan la regarde sans rien dire.

BLAISE

, à Floris.

Vous n’êtes pas encore si malade.

FLORIS

Faites-moi la grâce de me répondre.

LE COURTISAN

J’aurais peur de finir vos alarmes, que je ne hais point.

BLAISE

Ça est bon ; ça tire honnêtement à sa fin.

FLORIS

Mes alarmes que vous ne haïssez point ? Expliquez-vous plus clairement.

Le Courtisan la regarde sans répondre.

BLAISE

Morgué ! velà des yeux bian clairs !

FLORIS

Ils me disent que vous m’aimez.

BLAISE

C’est qu’ils disent ce qu’ils savent.