Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/524

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MERCURE

Eh bien ! nous ne serons pas de trop ; je serai bien aise d’être présent.

APOLLON

Vous n’auriez pas mal fait de me communiquer ce que vous avez à dire. J’aurais pu vous fournir quelque chose de bon ; mais vous ne consultez personne.

CUPIDON

Mons de la Poésie, vous me manquez de respect.

APOLLON

Pourquoi donc ?

CUPIDON

Vous croyez avoir autant d’esprit que moi, je pense ?

MERCURE

rit.

Hé, hé, hé, hé.

APOLLON

Je sais pourtant persuader la raison même.

CUPIDON

Et moi, je la fais taire. Taisez-vous aussi.


Scène IX

MINERVE, L’AMOUR, CUPIDON, MERCURE, APOLLON


MINERVE

Vous savez, Cupidon, de quel emploi Jupiter m’a chargée. Peut-être vous plaindrez-vous du secret que je vous ai fait de notre assemblée : mais je croyais