Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 7.djvu/205

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bien qu’elle s’estime tant ; elle n’en vaudrait pas mieux, ajouta-t-elle en riant, et peut-être même en vaudrait-elle moins. Vous voilà instruite, c’en est assez ; il n’y a plus qu’à dire à un de vos gens de la faire venir.

Non, non, dis-je alors, je vais l’avertir moi-même. Et je sortis en effet pour l’aller prendre. Je me doutai qu’elle était inquiète, et qu’elle avait besoin d’être rassurée dans ces commencements.

Venez, madame, lui dis-je en l’abordant ; on vous attend, vous êtes reçue ; ma tante vous met chez vous, en ne croyant vous mettre que chez elle.

Hélas ! mademoiselle, vous me voyez toute tremblante, et l’appréhende de me montrer dans l’émotion où je suis, me répondit-elle avec un ton de voix qui