De quoi ris-tu ?
De ce drôle de cousin. Mon maître croit bonnement qu’il garde le portrait à cause de la cousine, et il ne sait pas que c’est à cause de vous ; cela est risible ; il fait des quiproquos d’apothicaire.
Eh ! que sais-tu si c’est à cause de moi ?
Je vous dis que la cousine est un conte à dormir debout. Est-ce qu’on dit des injures à la copie d’une cousine qui est morte ?
Comment, des injures ?
Oui ; je l’ai laissé là-bas qui se fâche contre le visage de madame ; il le querelle tant qu’il peut de ce qu’il aime. Il y a à mourir de rire de le voir faire. Quelquefois il met de bons gros soupirs au bout des mots qu’il dit. Oh ! de ces soupirs-là, la cousine défunte n’en tâte que d’une dent.
Colombine, il faut absolument qu’il me rende mon portrait ; cela est de conséquence pour moi ; je vais le lui demander. Je ne souffrirai pas mon portrait entre les mains d’un homme. Où se promène-t-il ?
De ce côté-là ; vous le trouverez sans faute à droite ou à gauche.