Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lélio.

Eh ! Colombine, le savais-je ?

Arlequin.

Ce n’est pas ma faute, je vous en avais averti.

Lélio.

Je ne sais où je suis.

Colombine.

Ah ! vous voilà dans le ton ; songez à dire toujours de même ; entendez-vous, monsieur de l’ermitage ?

Lélio.

Que signifie cela ?

Colombine.

Rien ; sinon que je vous ai donné la question, et que vous avez jasé dans vos souffrances. Tenez-vous gai, l’homme indifférent ; tout ira bien. Arlequin, je te le recommande ; instruis-le plus amplement : je vais chercher l’autre.



Scène V

LÉLIO, ARLEQUIN.
Arlequin.

Ah çà ! monsieur, voilà qui est donc fait ! c’est maintenant qu’il faut dire : « Va comme je te pousse ! » Vive l’amour, mon cher maître, et faites chorus ! Car il n’y a pas deux chemins ; il faut passer par là ou par la fenêtre.

Lélio.

Ah ! je suis un homme sans jugement.