Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lélio, à part.

Ah ! je ne sais ce que je dois faire.

La Comtesse, d’un air impatient.

Monsieur Lélio, expliquez-vous, et ne vous attendez pas que je vous devine.

Lélio, à genoux.

Eh bien ! madame, me voilà expliqué… M’entendez-vous ! Vous ne répondez rien… Vous avez raison ; mes extravagances ont combattu trop longtemps contre vous, et j’ai mérité votre haine.

La Comtesse.

Levez-vous, monsieur.

Lélio.

Non, madame, condamnez-moi, ou faites-moi grâce.

La Comtesse, confuse.

Ne me demandez rien à présent ; reprenez le portrait de votre parente, et laissez-moi respirer.

Arlequin.

Vivat ! Enfin, voilà la fin.

Colombine.

Je suis contente de vous, monsieur Lélio.

Pierre.

Parguienne ! ça boute la joie au cœur.

Lélio.

Ne vous mettez en peine de rien, mes enfants : j’aurai soin de votre noce.

Pierre.

Grand marci ; mais, morgué ! pisque je sommes en joie, j’allons faire venir les ménétriers que j’avons retenus.