que je serai en vie, cela ira toujours le même train, cela ne branlera pas ; je mourrai de compagnie avec cela. Ah çà ! dites-moi le serment que vous voulez que je vous fasse ?
Voilà qui va bien ; je ne sais point de serments ; vous êtes un garçon d’honneur ; j’ai votre amitié, vous avez la mienne ; je ne la reprendrai pas. À qui est-ce que je la porterais ? N’êtes-vous pas le plus joli garçon qu’il y ait ? Y a-t-il quelque fille qui puisse vous aimer autant que moi ? En bien, n’est-ce pas assez ? Nous en faut-il davantage ? Il n’y a qu’à rester comme nous sommes, il n’y aura pas besoin de serments.
Dans cent ans d’ici, nous serons tout de même.
Sans doute.
Il n’y a donc rien à craindre, m’amie ; tenons-nous donc joyeux.
Nous souffrirons peut-être un peu ; voilà tout.
C’est une bagatelle. Quand on a un peu pâti, le plaisir en semble meilleur.
Oh ! pourtant, je n’aurais que faire de pâtir pour être bien aise, moi.
Il n’y aura qu’à ne pas songer que nous pâtissons.
Ce cher petit homme, comme il m’encourage !