Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/187

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Arlequin.

Je ne m’embarrasse que de vous.

Silvia.

Où est-ce qu’il prend tout ce qu’il me dit ? Il n’y a que lui au monde comme cela ; mais aussi il n’y a que moi pour vous aimer, Arlequin.

Arlequin.

C’est comme du miel, ces paroles-là.



Scène XIII

ARLEQUIN, SILVIA, FLAMINIA, TRIVELIN.
Trivelin, à Silvia.

Je suis au désespoir de vous interrompre ; mais votre mère vient d’arriver, mademoiselle Silvia, et elle demande instamment à vous parler.

Silvia, à Arlequin.

Arlequin, ne me quittez pas ; je n’ai rien de secret pour vous.

Arlequin, la prenant sous le bras.

Marchons, ma petite.

Flaminia.

Ne craignez rien, mes enfants. Allez toute seule trouver votre mère, ma chère Silvia ; cela sera plus séant. Vous êtes libres de vous voir autant qu’il vous plaira ; c’est moi qui vous en assure. Vous savez bien que je ne voudrais pas vous tromper.

Arlequin.

Oh ! non, vous êtes de notre parti, vous.