Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Seigneur.

Je vous aurai beaucoup d’obligation ; j’attends l’effet de vos promesses. Adieu, monsieur Arlequin.

Arlequin.

Je suis votre serviteur. Diantre ! je suis en crédit, car on fait ce que je veux. Il ne faut rien dire à Flaminia du cousin.



Scène VIII

ARLEQUIN, FLAMINIA.
Flaminia.

Mon cher, je vous amène Silvia ; elle me suit.

Arlequin.

Mon amie, vous deviez bien venir m’avertir plus tôt, nous l’aurions attendue en causant ensemble.



Scène IX

SILVIA, ARLEQUIN, FLAMINIA.
Silvia.

Bonjour, Arlequin. Ah ! que je viens d’essayer un bel habit ! Si vous me voyiez, en vérité, vous me trouveriez jolie ; demandez à Flaminia. Ah ! ah ! si je portais ces habits-là, les femmes d’ici seraient bien attrapées ; elles ne diraient pas que j’ai l’air gauche. Oh ! que les ouvrières d’ici sont habiles !

Arlequin.

Ah ! m’amour, elles ne sont pas si habiles que vous êtes bien faite.